Le Japon est un pays riche en culture. Dans cet article, nous allons vous parler du déroulement des funérailles japonaises. À noter qu’il existe 4 grandes catégories de rites funéraires japonais, à savoir : les funérailles shintoïste, bouddhiste, chrétien, et civile. Les rites mortuaires japonnais sont, en règle générale, inspirés ou conçus suivant les rites ancestraux du bouddhisme.
Ce qui se passe juste après que la personne décède
Si la personne est mourante ou vient de mourir, il faut humidifier ses lèvres avec de l’eau. C’est ce qu’on appelle en japonais le matsugo-no-mizu, qui signifie littéralement l’eau du dernier moment. Si la famille du défunt dispose d’un sanctuaire chez eux, elle doit le fermer et le recouvrir de papier blanc. Cette pratique a pour but d’éloigner des esprits impurs du défunt. Par ailleurs, il revient généralement aux fils aînés de s’occuper des arrangements funéraires. Ainsi, c’est à lui de contacter un temple pour la planification de l’événement.
Le corps du défunt doit être lavé et tous les orifices doivent être bouchés par du coton ou une gaze. Si la personne décédée est une femme, il faut l’habiller d’un kimono blanc. En revanche, si c’est un homme, on a le choix entre un kimono blanc et un costume. À noter que le kimono d’un mort se croise de droite à gauche contrairement à celui d’une personne vivante. Sur une table à côté du lit du défunt sont disposés, de gauche à droite, des fleurs, de l’encens ainsi qu’une bougie.
Tout sur la veillée funèbre
Le corps du défunt est généralement placé sur une glace sèche avant d’être mis dans son cercueil. À part un kimono blanc, une paire de sandales et 6 pièces de monnaie, les proches du défunt peuvent y déposer des objets consommables qu’il a beaucoup aimé de son vivant. Il est ensuite placé sur un autel, à la maison ou dans un temple. Les assistants à la veillée, à la tsuya ou à l’o-tsuya offrent une aide financière à la famille du défunt. La somme va généralement de 3 000 à 30 000 yens et l’argent est donné dans une enveloppe de couleurs noire et grise. Les natifs appellent l’argent de condoléances o-kôden ou kôden. Les assistants le donnent à l’hôte ou à l’hôtesse de la tsuya. Ils offrent de l’encens et disposent des fleurs dans la pièce en question.
Pendant la veillée funèbre japonaise, le moine bouddhiste chante ou récite le sutra pendant que les proches et les assistants font une prière. Selon Wikipédia, « Les participants prennent de la poudre d’encens dans leurs mains, les lèvent à la hauteur de leurs yeux, referment les doigts et prient. Ils laissent ensuite l’encens tomber dans le brûleur ». L’o-tsuya se termine à la fin de la lecture de la sutra. Ainsi, il faut fermer le cercueil du défunt. Avant de rentrer chez eux, les assistants à la veillée reçoivent un cadeau et doivent s’asperger de sel ou d’eau purificateur pour s’éloigner du mauvais sort. À noter que la couleur vestimentaire de la veillée funèbre japonaise est aujourd’hui le noir si c’était le blanc auparavant.
Les funérailles proprement dites, la crémation et l’enterrement
C’est le lendemain de la veillée funèbre qu’ont généralement lieu les funérailles ou la cérémonie du kokubetsu-shiki. Les procédures sont similaires à celles de la tsuya. Quoique c’est pendant le kokubetsu-shiki que le défunt reçoit un nom bouddhiste pour l’empêcher de revenir si son nom est appelé. C’est également le moment où ses proches ainsi que les invités peuvent lui offrir des objets de valeur, des fleurs en les plaçant autour de sa tête et de ses épaules. Le cercueil est scellé pour être transporté au crématorium.
Une fois arrivé au crématorium, le cercueil est placé sur un plateau et le corps est glissé dans la chambre de crémation. Ce glissement est généralement effectué par les membres de la famille eux-mêmes. L’incinération dure, en général, 2 heures et c’est durant ce temps que les parents déjeunent. Après la crémation, la famille et les assistants prennent deux par deux, à l’aide de longues baguettes, les os du défunt et les placent dans une urne. Il faut commencer par les os des pieds et terminer par les os du crâne. L’urne funéraire est ensuite gardée dans la maison familiale pendant 49 jours avant d’être enterrée dans la tombe familiale. Sinon, elle peut également être entreposée dans un butsudan, une armoire spéciale pour conserver les affaires personnelles d’un défunt. 49 jours sont le temps qu’il faut au prêtre bouddhiste pour guider l’âme du défunt.