Selon les dernières volontés du défunt ou à la demande de ses proches, on choisit la crémation comme mode de funérailles. Pour être admis au crématorium, le corps est placé dans un cercueil homologué, et soumis à plusieurs règles. Sa crémation doit être autorisée par le maire du lieu de décès ou de mise en bière. Cet article renseigne sur les différentes conditions d’admission au crématorium.
L’autorisation de crémation
La crémation est réalisée entre 24 heures et 6 jours après le décès. Si le décès a eu lieu dans la commune où se trouve le crématorium, l’autorisation de crémation est délivrée par le maire. Par contre, si le corps du défunt a été transporté depuis une autre commune vers le lieu de crémation, c’est au maire du lieu de fermeture du cercueil d’autoriser son transport et sa crémation. Sans cette autorisation, le corps ne sera pas admis au crématorium.
Pour avoir l’accord du maire, la famille du défunt doit présenter :
- La déclaration de décès adressée à la mairie du lieu de décès ;
- Le certificat de décès délivré par le médecin, attestant l’absence de problème médico-légal lié au décès ;
- L’expression écrite des dernières volontés du défunt, ou la demande de l’organisateur des obsèques.
Si la cause du décès est inconnue, ou liée à un accident, un meurtre ou un suicide, le maire ne peut pas délivrer l’autorisation de crémation. Dans ce cas, il transmet la demande de crémation au procureur de la République. Le corps ne pourra être admis au crématorium qu’après l’autorisation du parquet et de la police.
Le règlement du prix du crématorium
Il faut régler tous les frais d’obsèques pour être admis au crématorium. Si la personne décédée a souscrit une assurance obsèques de son vivant, l’assurance peut prendre en charge les frais funéraires de crémation. Le prix du crématorium est inclus dans ces frais, il se situe entre 450 et 800 euros.
Si le défunt avait un contrat obsèques auprès d’une entreprise de pompes funèbres, l’opérateur funèbre s’engage à régler les frais de funérailles. Il organise la cérémonie de recueillement et de dernier hommage au défunt qui peuvent avoir lieu dans le crématorium même.
En revanche, si la personne décédée n’a pas prévu les dépenses liées à ses funérailles, il revient à ses héritiers de régler les frais d’obsèques. Pour un montant inférieur à 5 000 €, la banque peut prélever la somme exacte sur les comptes du défunt pour la remettre à ses héritiers. Il faut d’abord payer le crématorium, et présenter ensuite la facture payée à la banque.
Le cercueil et les objets autorisés au crématorium
En France, la loi oblige la mise en bière du corps du défunt quel que soit le mode de funérailles choisi. Pour une crémation, il faut placer le corps dans un cercueil en carton ou en bois, d’une épaisseur d’au moins 18 mm. Le cercueil doit être destiné à une utilisation en crématorium pour que ses accessoires fondent sous la température de 850 °C du four crématiste.
Le crématorium n’accepte pas les objets non biodégradables, ou qui risquent d’abîmer le four crématiste : montre, objets métalliques, pile… Certains établissements de crémation refusent aussi les types de tissu pouvant occasionner beaucoup de fumée comme les vêtements en cuir ou les accessoires en plastique épais.
Après la crémation, les constituants minéraux des os sont broyés pour obtenir les cendres du défunt qui vont être contenues dans une urne funéraire. Le crématorium délivre le certificat de crémation, et l’urne peut rester dans l’établissement pendant un an, ou être inhumée dans un columbarium, un caveautin, ou une cavurne.