Une urne funéraire est utilisée lors d’une crémation. Cet objet permet de récupérer les cendres du défunt, qui par la suite seront conservées ou dispersées, selon le choix de la famille. Si l’un de vos proches opte pour la crémation, sachez qu’il existe des normes en vigueur concernant les cendres funéraires et leur dispersion. Parmi les modèles d’urnes funéraires existants, choisissez le plus adapté, tout en tenant compte des matériaux avec lesquels ils ont été fabriqués et de leur coût.
La législation sur les urnes funéraires
D’après l’article R. 2213-38 de la loi relative à la crémation et aux cendres funéraires : « Aussitôt, après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d’une plaque funéraire mentionnant l’identité du défunt incluant ses dates de naissance et de décès, et le nom du crématorium ». Concernant la destination des cendres, c’est à la famille du défunt d’en décider. Elle peut choisir de :
- les conserver dans l’urne funéraire ;
- sceller ou inhumer l’urne funéraire dans un cavurne, dans un columbarium ou dans une concession au cimetière ;
- les disperser en pleine nature, sauf dans les voies publiques. Dans ce cas, la famille du défunt est obligée d’établir une déclaration auprès de la mairie du lieu de naissance de ce dernier. Ce procédé permet d’enregistrer et de noter dans un registre : son identité et le lieu de dispersion de ses cendres. Sachez aussi que les cendres funéraires ont obtenu un statut devant la loi. Depuis 2008, la loi a interdit la conservation des restes de la dépouille incinérée chez l’entourage du défunt. De plus, il ne peut pas les disperser dans son jardin, dans celui de ses amis, ou encore dans le jardin de ses proches. Seuls le Jardin du Souvenir, le caveau et le columbarium sont les lieux de conservation autorisés. Si personne n’a statué, l’urne sera maintenue dans le crématorium, pendant une année entière. Le cas échéant et si une décision n’a pas encore été donnée, les responsables du crématorium procéderont à la dispersion des cendres dans le Jardin du Souvenir du cimetière de la commune de décès.
Si avant la concrétisation de la loi du 18 décembre 2008 N°2088-1350, il était possible de répartir les cendres dans différents récipients comme le reliquaire, l’urne et le bijou cinéraire, c’est maintenant interdit. Cette prohibation permet en effet de traiter les restes du disparu avec respect, décence et dignité. Concernant l’urne funéraire utilisée, il est vivement recommandé de choisir un modèle adapté et pouvant contenir l’ensemble des cendres. Celle-ci doit détenir une capacité de contenance :
- de 0,5 litres pour les nouveaux-nés ;
- de 2 litres pour une personne de corpulence moyenne ;
- jusqu’à 3,5 litres pour les personnes de forte corpulence.
Afin de rassembler les restes et de protéger l’intégralité de l’urne, il faut ajouter à son intérieur un sac cinéraire ignifugé et une poche de transport.
Les différentes urnes funéraires
Les cendres recueillies lors d’une crémation sont d’abord déposées dans un cendrier scellé, avant d’être placées dans l’urne funéraire. Le choix de cette dernière se fait généralement en fonction de son emplacement futur. Les urnes funéraires sont disponibles sous plusieurs formes et tailles, et peuvent également être fabriquées avec différentes matières (cuivre, céramique, acier, aluminium, albâtre, porcelaine ou marbre). On distingue ainsi :
- les micros urnes ;
- les urnes duo pour deux personnes ;
- les urnes pour adultes ;
- les urnes souvenir ou petites urnes ;
- les urnes pour prématurés ;
- les urnes pour enfants.
Le prix d’une urne funéraire
Plusieurs éléments influent sur le coût d’une urne funéraire, à savoir : son matériau de fabrication, son design, sa solidité, sa taille et la contenance du récipient. En moyenne, comptez entre 45 et 3 000 euros pour l’achat. Si vous souhaitez concevoir des modèles plus raffinés avec des matières coûteuses, le prix peut atteindre jusqu’à 5 000 euros.